Le 26 mai 2008, par Geneviève Koubi,
Le verbe se joue dans les accents.
S’il annonce parfois l’accident
du langage droitier et formel
il le fait en frissons lapsuels.
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Le verbe composé : « réformer »
n’est pas de même tonalité
que le verbe attractif : « reformer ».
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De ces deux verbes, l’un fait un mot
l’autre opératoire se déclôt.
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La réforme comprend des couleurs
des teintes aux desseins politiques
des nuances aux jeux religieux
des forces parfois réactionnaires
qui se retraduisent en musique
au-delà des concerts militaires
et des chants défaitistes et pieux
dans des contextes et conjonctures
suivant le label de la rupture…
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Et, traversant le discours, l’espace
distançant la parole, le temps
ce qui se déplace se replace
ce qui se déforme se reforme
que ce soit informe ou bien conforme
à chaque fois, toujours, autrement
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La réforme brouille la ligne d’horizon
et se reforme dans l’infini de la déraison.
…
Natal, le 25 avril 2008